Museum of Anything DR Des artistes inconscients de leur génie Or ce garçon a une belle vue pour dénicher des profils qui n’appartiennent pas à l’institution. Il y a trois ans, le Museum of Everything s’est établi pour quelques mois à Londres (avec une halte à la Tate, rien que ça), puis ce fut un périple à travers la Russie, où l’expérience, plus complexe que prévu, n’est pas encore achevée. Jusqu’au milieu du mois de décembre, le Museum of Everything s’arrête à Paris, dans ce qui fut autrefois une école. Quand on le visite, le parcours commence par Henry Darger, par allégeance à celui qui fut le plus obscur et reclus des artistes américains. Le reste de cette expo nomade se décline en une dizaine de salles d’une classe folle, où l’art et l’obsession ne font qu’un. Où des artistes, chaque jour, ont tapé sur un seul et même clou, ont développé une œuvre le plus souvent pour eux-mêmes, sans chercher à avoir de retours du monde de l’art, inconscients de leur génie et laissant tout leur génie dialoguer avec leur inconscient. Ce qui n’enlève rien à l’importance de leurs forfaits. Un artiste noir américain qui était esclave, un autre qui dormait dans la rue et dont les œuvres ont été retrouvées dans une maison abandonnée, un Autrichien enfermé dans un asile au début du siècle peignant chacun de ses compagnons de cellule, un sculpteur aveugle qui ne fabrique que des appareils photo ou cet ancien scientifique féru de numérologie qui recoupe la présence du chiffre 9 dans les grandes catastrophes du xxe siècle. Mylène Farmer : les fans s'offrent la totale "Monkey Me" La projection du documentaire "In Vogue : the Editor's Eye" LES AUTRES GALERIES LES AUTRES VIDÉOS uidée du Museum of Everything - Obsession http://obsession.nouvelobs.com/pop-life/20121120.OBS0022/v... Tweeter Tweeter 5 0 Sur le même thème Musique / J'entends plus Scott Walker La nouvelle collection poche de Tristram : Souple présenter le déroulé narratif. C’est comme ça qu’il faut montrer Darger et c’est comme ça qu’il n’a jamais été montré. » Cet attachement au déroulé narratif, James Brett le tient de son passé dans la production et la réalisation de clips, à Londres. Il en a gardé des amitiés avec Nick Cave, David Byrne ou Jarvis Cocker qui, comme Damien Hirst ou John Baldessari, ont répondu à son invitation et se sont transformés en curateurs de son musée. « L’idée, c’est le plaisir. Car je continue de tout faire en amateur : on est à deux semaines d’ouvrir et je change encore la date du vernissage, c’est le côté bricolé du truc, la grande liberté de ne dépendre d’aucune institution. » Un amateur qui a fait de son Museum of Everything le plus beau des cabinets. Philippe Azoury The Museum of Everything, 14 boulevard Raspail, Paris 7e. A NE PAS MANQUER J’aime 23 Visite guidée du Museum of Everything - Obsession http://obsession.no POP LIFE VISITE GUIDÉE DU MUSEUM OF EVERYTHING Réalisateur, entrepreneur et amateur d’art, James Brett a réuni des centaines d’œuvres insolites en un musée itinérant. Après Moscou, le Museum of Everything s’arrête à Paris. 21/11/12 Par Philippe Azoury Dans un autre monde, les choses auraient été simples. On vous aurait présenté James Brett comme un « collectionneur d’art brut ». Sauf que s’il y a bien une chose que James Brett n’aime pas, c’est le qualificatif de « collectionneur », en lequel il ne se reconnaît pas : « J’achète depuis dix ans des œuvres qui me plaisent, c’est tout. Et j’essaie de les rassembler pour comprendre ce qu’elles disent. Je n’ai aucune espèce de pensée ou d’arrière-pensée pour le marché de l’art. » Et l’art brut, ou l’art outsider comme on l’appelle aussi, qui semble innerver son goût ? « C’est une case. Une étiquette explosive, qu’il faut manier avec précaution. J’ai tendance à croire que chaque fois qu’on taxe un peintre d’art brut, on l’enferme dans une catégorie – celle des déficients, des fous – et que cette case, si elle permet de faire surgir les œuvres, empêche aussi de les voir, de les lire. » Pour faire voir les œuvres, cet Anglais d’une quarantaine d’années, portant une longue barbe poivre et sel et une élégance pointue, n’a rien trouvé de mieux que de les montrer. La vaste collection personnelle de James Brett circule de façon itinérante depuis maintenant trois ans sous le nom de Museum of Everything. Le Musée de tout, pas un musée de n’importe quoi, à partir du moment où James y voit de l’art. 1 2 3 4 5 Suivre Suivre Free Mobile lance un forfait SMS illimités... à deux euros Miss Corse et Limousin : les photos seins nus nuisent à leur image "Dicter ses e-mails uniquement par la pensée ? Oui, dans 20 ans" Nokia : "Nous voulons devenir leader des smartphones" Instagram : "Nous ne voulons pas remplacer les photos Facebook" SUIVRE Aller au menu Aller au contenu Aller à la recherche À LA UNE MODE BEAUTÉ DESIGN HIGH TECH GASTRONOMIE VINS PERSONNALITÉS VOYAGE Boutique Lire le magazine Espace abonné TEMPS FORTS Le cadeau idéal Shopping Défilés Paris été 2013 Pop life iPhone5 Echange de maison Facebook Horlogerie J’aime DIAPORAMA Rechercher Politique Société Monde Éco Culture HighTech Sport Education Services LES PLUS LUS LES PLUS PARTAGÉS 06/12/2012 12:23 Nov 2012 Museum of Anything DR Des artistes inconscients de leur génie Or ce garçon a une belle vue pour dénicher des profils qui n’appartiennent pas à l’institution. Il y a trois ans, le Museum of Everything s’est établi pour quelques mois à Londres (avec une halte à la Tate, rien que ça), puis ce fut un périple à travers la Russie, où l’expérience, plus complexe que prévu, n’est pas encore achevée. Jusqu’au milieu du mois de décembre, le Museum of Everything s’arrête à Paris, dans ce qui fut autrefois une école. Quand on le visite, le parcours commence par Henry Darger, par allégeance à celui qui fut le plus obscur et reclus des artistes américains. Le reste de cette expo nomade se décline en une dizaine de salles d’une classe folle, où l’art et l’obsession ne font qu’un. Où des artistes, chaque jour, ont tapé sur un seul et même clou, ont développé une œuvre le plus souvent pour eux-mêmes, sans chercher à avoir de retours du monde de l’art, inconscients de leur génie et laissant tout leur génie dialoguer avec leur inconscient. Ce qui n’enlève rien à l’importance de leurs forfaits. Un artiste noir américain qui était esclave, un autre qui dormait dans la rue et dont les œuvres ont été retrouvées dans une maison abandonnée, un Autrichien enfermé dans un asile au début du siècle peignant chacun de ses compagnons de cellule, un sculpteur aveugle qui ne fabrique que des appareils photo ou cet ancien scientifique féru de numérologie qui recoupe la présence du chiffre 9 dans les grandes catastrophes du xxe siècle. Mylène Farmer : les fans s'offrent la totale "Monkey Me" La projection du documentaire "In Vogue : the Editor's Eye" LES AUTRES GALERIES LES AUTRES VIDÉOS uidée du Museum of Everything - Obsession http://obsession.nouvelobs.com/pop-life/20121120.OBS0022/v... Museum of Anything DR Russie, où l’expérience, plus complexe que prévu, n’est pas encore achevée. Jusqu’au milieu du mois de décembre, le Museum of Everything s’arrête à Paris, dans ce qui fut autrefois une école. Quand on le visite, le parcours commence par Henry Darger, par allégeance à celui qui fut le plus obscur et reclus des artistes américains. Le reste de cette expo nomade se décline en une dizaine de salles d’une classe folle, où l’art et l’obsession ne font qu’un. Où des artistes, chaque jour, ont tapé sur un seul et même clou, ont développé une œuvre le plus souvent pour eux-mêmes, sans chercher à avoir de retours du monde de l’art, inconscients de leur génie et laissant tout leur génie dialoguer avec leur inconscient. Ce qui n’enlève rien à l’importance de leurs forfaits. Un artiste noir américain qui était esclave, un autre qui dormait dans la rue et dont les œuvres ont été retrouvées dans une maison abandonnée, un Autrichien enfermé dans un asile au début du siècle peignant chacun de ses compagnons de cellule, un sculpteur aveugle qui ne fabrique que des appareils photo ou cet ancien scientifique féru de numérologie qui recoupe la présence du chiffre 9 dans les grandes catastrophes du xxe siècle. Un musée libre « Leur parcours est fascinant, indéniablement, mais cela compte moins à mes yeux que leur travail. C’est pour cela que je suis attaché à ouvrir le parcours du Museum of Everything avec Darger. Pour moi, chacune de ses œuvres est le fragment d’un seul et même tableau constitué en récit, et dont j’essaie, après cinq ans de recherches, de 2 of 3 Tweeter Tweeter 5 0 Sur le même thème Musique / J'entends plus Scott Walker La nouvelle collection poche de Tristram : Souple présenter le déroulé narratif. C’est comme ça qu’il faut montrer Darger et c’est comme ça qu’il n’a jamais été montré. » Cet attachement au déroulé narratif, James Brett le tient de son passé dans la production et la réalisation de clips, à Londres. Il en a gardé des amitiés avec Nick Cave, David Byrne ou Jarvis Cocker qui, comme Damien Hirst ou John Baldessari, ont répondu à son invitation et se sont transformés en curateurs de son musée. « L’idée, c’est le plaisir. Car je continue de tout faire en amateur : on est à deux semaines d’ouvrir et je change encore la date du vernissage, c’est le côté bricolé du truc, la grande liberté de ne dépendre d’aucune institution. » Un amateur qui a fait de son Museum of Everything le plus beau des cabinets. Philippe Azoury The Museum of Everything, 14 boulevard Raspail, Paris 7e. A NE PAS MANQUER J’aime 23 Visite guidée du Museum of Everything - Obsession http://obsession.no